Maudite soit la guerre
(Vervloekt zif de Oorlog)
de Alfred Machin
(1914 / Belgique / 0h45)
Texte de présentationC'est d'abord un film, à l'écriture hardiment moderne. Ainsi une séquence du film, celle de la mort à la guerre du jeune héros, sera-t-elle vue deux fois, d'abord comme une de ces scènes d’actualités sur lesquelles le cinéaste, opérateur de Pathé, avait fait ses premières armes, ensuite racontée après la guerre à la jeune fiancée du soldat mort par l'officier ennemi qui avait mené l'assaut contre le moulin où le garçon s'était réfugié. Toute l’horreur du saccage inutile de jeunes vies fauchées, cette boucherie se découvrent soudain pour la jeune femme, pour qui jusqu’alors le lieu du combat, s'il avait été celui de la mort, était aussi celui du plus noble héroïsme. Cette guerre « propre » de propagande montrée par les actualités françaises devient ainsi une sale guerre. C'est une œuvre intéressante et spectaculaire, qu'Alfred Machin utilisa comme d'une arme de combat pour œuvrer pour le progrès3. Ce film utilise une technique de couleurs peintes à la main.
Ce film est pour l'époque une grande mise en scène avec d'énormes moyens matériels et financiers mis à disposition du réalisateur français. La production bénéficie également du concours de l’armée belge qui met à sa disposition deux bataillons de fantassins (mais avec des uniformes de fantaisie), un arsenal d’armements militaires, des dirigeables, des avions…
Source : WikipediaFiche IMDb de Maudite soit la guerre