Synopsis Dans son article sur La Roue, où il affirme qu’Abel Gance « a haussé le cinéma au rang des arts plastiques », Léger propose une réflexion sur ce que doit être le cinéma. Deux ans plus tard, dans Le Ballet mécanique, il applique comme un programme les quelques idées énoncées dans ce texte: « La raison d’être du cinéma, la seule, c’est l’image projetée… Remarquez bien que cette formidable invention ne consiste pas à imiter les mouvements de la nature ; il s’agit de tout autre chose, il s’agit de faire vivre des images, et le cinéma ne doit pas aller chercher ailleurs sa raison d’être. Projetez votre belle image, choisissez-la bien, qualifiez-la, mettez le microscope dessus, faites tout pour qu’elle donne un rendement maximum, et vous n’aurez plus besoin de texte, de descriptif, de perspective, de sentimentalisme et d’acteurs. Soit dans l’infini réalisme du gros plan, soit dans la pure fantaisie inventive (poétique simultanée par image mobile), l’événement nouveau est là avec toute ses conséquences. » Source : http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-leger/ENS-leger.html
Texte de présentation Réalisé en collaboration avec le cinéaste américain Dudley Murphy, spécialisé dans la synchronisation entre images et musique, et avec la participation de Man Ray, Ballet mécanique est, à l’origine, une composition du musicien George Antheil pour laquelle ce dernier recherchait un accompagnement cinématographique. Léger proposa de financer le film et prit l’ascendant dans sa réalisation. Il en résulte une œuvre de 16 minutes des plus audacieuses, le « premier film sans scénario », comme se plaît à le souligner Léger, qui n’a d’équivalent dans son radicalisme que l’Entr’acte de René Clair tourné la même année sur une idée de Picabia et une musique d’Erik Satie.
Léger décrit son travail ainsi : « J’ai pris des objets très usuels que j’ai transposés à l’écran en leur donnant une mobilité et un rythme très voulus et très calculés. Contraster les objets, des passages lents et rapides, des repos, des intensités, tout le film est construit là-dessus » (conférence « Autour du Ballet mécanique », 1924-25 in Fonction de la peinture). Montré pour la première fois à Vienne dès 1924, le film fera le tour du monde. Source : http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-leger/ENS-leger.html
Un chien andalou (Un perro andaluz) de Luis Bunuel (1929 / France / 0h16) avec Simone Mareuil, Pierre Batcheff
Synopsis Tout commence sur un balcon où un homme aiguise un rasoir... La suite est une série de métamorphoses surréalistes. Un homme sectionne l'oeil d'une jeune fille. Un nuage passe devant la lune. Huit ans après. Un cycliste tombe accidenté dans la rue. La jeune fille lui porte secours et l'embrasse... Source : Sur le site web allocine.com
Texte de présentation La genèse du film Entr’acte reflète l’esprit dada qui régnait en 1924 dans le milieu artistique parisien : commandé à René Clair par Francis Picabia, ce dernier souhaitait projeter un divertissement cinématographique, sur une musique de Erik Satie, pendant l’entracte de son ballet Relâche. Le nom des œuvres étant choisi avec l’humour, voire la mystification, propres au mouvement dadaïste… Hommage au burlesque, le film a pour point de départ un savant fou immobilisant Paris à l’aide d’un rayon diabolique. Une série de scènes surréalistes fait apparaître Man Ray et Marcel Duchamp jouant aux échecs ou encore Francis Picabia et Erik Satie apportant un canon. Une cérémonie d’enterrement mémorable met en scène un corbillard attelé d’un chameau et des couronnes mortuaires en pain brioché, détails et situations typiquement dadaïstes qui auraient pu figurer dans les pièces de Tristan Tzara ou Louis Aragon. Remarquable pour la beauté de ses images, pour son ironie légère et sa subtilité, Entr’acte fait de René Clair, auteur du fameux Le jour se lève, un grand poète de Paris. Source : La Filature - Mulhouse
Alice in Wonderland de W.-W. Young (1915 / Etats-Unis / 0h28) avec Viola Savoy Texte de présentation Lorsqu'Alice ferme les yeux et s'endort, c'est toute la magie des pionniers du cinéma qui se met en marche. Marionnettes animées, costumes délirants, loufoqueries en tous genres habitent cette toute première adaptation du récit de Lewis Carroll, véritable joyau du 7ème art destiné à la fois aux enfants et aux adultes. Source : Les Champs Libres