Trésor, (Le)
(Der Schatz)
de Georg Wilhelm Pabst
(1923 / Allemagne / 1h20)
avec Hans Brausewetter, Albert Steinrück, Werner KraussTexte de présentationDans un dédale de grottes basses et de couloirs tortueux, une famille de fondeurs de cloches, animée par la cupidité et la jalousie, se déchire. Au coeur de la discorde: un trésor caché par les Turcs et l’amour de Beate. De la tension entre matérialisme et idéalisme, Georg Wilhelm Pabst tire un film qui marque à la fois le début de sa carrière de réalisateur et la fin du courant expressionniste au cinéma. Le Trésor (Der Schatz), en ce sens, se rapproche davantage du Golem de Wegener et Boese ou du Nosferatu de Murnau que des films réalisés plus tard par celui que l’on considéra comme le plus grand cinéaste allemand des années 30. G.W. Pabst y dévoile pourtant d’emblée deux constantes de son univers : l’attirance mortelle des profondeurs – géologiques ou psychiques – et la transfiguration de la réalité, rendue possible par l’incandescence de la passion. Mais si cet intérêt porté à l’ambivalence des sentiments est resté attaché aux figures de Greta Garbo (La Rue sans joie) et de Louise Brooks (Loulou), il a quelque peu été oublié dans le cas du Trésor et ce n’est que récemment que les grandes qualités de ce chef d’œuvre ont été redécouvertes. Sa musique originale n’en est pas la moindre. Composée par Max Deutsch, la partition du Trésor est la première symphonie en cinq actes écrite pour le cinéma.
Source : Site internet de la FilatureFiche IMDb de Le Trésor